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Commune de Merey-Sous-Montrond (25660)

   Histoire de Merey-Sous-Montrond - L'église

Un nouveau beffroi …

De 1839 à 1841, une nouvelle église fut érigée à Merey sous Montrond, suivant les plans établis par l’architecte Martin, de Besançon, mais par manque de moyen, la construction du clocher fut suspendue. La commune trouva rapidement les fonds nécessaires, car dès le 10 mai 1842 le Conseil Municipal approuva le nouveau devis qui comportait des travaux complémentaires.

Ci-dessous l’exposé qui précède le DEVIS ESTIMATIF pour l’achèvement du CLOCHER de l’église en construction.

Exposé

Le devis pour la construction d’une église à Merey fut adjugé le 7 septembre 1739 au sieur Deboichet pour 28850 f.
Ce devis comprenait les travaux de grosse construction tels que terrassement, maçonnerie, charpenterie et couverture.
Or à cette époque le peu de ressources de la commune causa l’ajournement de divers ouvrages prévus au devis.
Le devis aujourd’hui n’est autre chose que l’estimation, avec quelques modifications de ces différents articles et parmi lesquels on distingue :

1) la maçonnerie du clocher qui au lieu d’avoir 5 mètres de hauteur en a maintenant 6, et porte une lanterne en charpente d’après le vœu exprimé par le Conseil Municipal.

2) La charpente du beffroi rendue indispensable par l’acquisition que va faire la commune d’une cloche du poids de 1200 kilos.

3) Les persiennes et les escaliers du clocher

4) La ferblanterie de la lanterne et celle du clocher, celle-ci faisant partie du 1er devis.

Il est évident que le devis suivant n’est que le complément du devis adjugé au sieur Deboichet en 1839, et comportant plusieurs articles portés en 1839 et suspendus faute de ressources suffisantes.




Il devient urgent de charger les adjudicataires de son exécution car, d’une part les travaux ne souffriront aucun retard puisque les agrès et les machines qui ont servi à la construction des travaux du 1er devis sont encore sur les lieux et d’autre part l’avis unanime du Conseil Municipal et de la commune est que l’on conserve les entrepreneurs primitifs, comme ayant remplis leurs engagements avec loyauté et exactitude.
   
Il devient urgent de charger les adjudicataires de son exécution car, d’une part les travaux ne souffriront aucun retard puisque les agrès et les machines qui ont servi à la construction des travaux du 1er devis sont encore sur les lieux et d’autre part l’avis unanime du Conseil Municipal et de la commune est que l’on conserve les entrepreneurs primitifs, comme ayant remplis leurs engagements avec loyauté et exactitude.
Le 10 février 1851, le maire rappelle au Conseil Municipal que la commune se trouve dans un grand besoin d’une horloge qui sonne les heures sur la grosse cloche et répète les heures et sonne les demi-heures. Un traité ayant été fait verbalement un an plus tôt, avec un horloger de Morez par lequel une horloge serait placée sur la tour du clocher à l’épreuve pour un an, le prix de 1200 francs sera payé pour moitié dans six mois et le reste dans un an assorti d’une garantie de 10 ans.

Le Conseil Municipal considérant que l’horloge marche très bien, charge le maire de demander au préfet de désigner un homme de l’art pour vérifier l’horloge et assurer les paiements s’il y a lieu.
Le 10 février 1863, le Conseil Municipal décide qu’il est urgent de placer une porte entre la tour du clocher et l’église, l’ouverture étantprévue pour cela, et qu’il convient de faire une porte à deux battants pour ouvrir dans les temps de procession et d’enterrement. Une somme de 300 francs est votée.

En 1867, Mr Painchaux, architecte, fait une visite au clocher. Quand il a vu le mauvais état du beffroi il a immédiatement interdit de sonner la grosse cloche. (L’histoire se répète!)

Un crédit de 1429 francs est voté pour la reconstruction du beffroi, destiné à la suspension des cloches et le perron de l’église.
Une chute mortelle

Le 16 février 1843, à 6heures du soir, Pierre François MOLLO, 19 ans et demi, né à Besançon le 24 août 1823, ouvrier ferblantier est décédé à Merey suite à une chute depuis le fronton de l’église. La déclaration a été faite par Joseph Gardet, 46 ans, ferblantier à Besançon et par Jean Joseph Riffaut, 44 ans.

Jean Claude Ragot, maire
Le 4 décembre 1763, baptême de cloche à Merey, par le prêtre Roussel, curé de Villers. Les parrain et marraine sont respectivement Jean Léonard Laurent et Elisabeth, fils et fille de noble Jean Léonard Jacquot, seigneur de Merey.

En l’An 10 (1802), la commune échangea à un batteur de cuivre de Besançon, sa cloche cassée, à raison de 18 sols la livre, contre une cloche d’occasion à 30 sols la livre. Cette nouvelle cloche servit jusqu’en 1825, avant d’être refondue à Morteau, et baptisée le 8 décembre 1825 par Mr Lallemand, curé de Villers. C’est la petite cloche actuelle.

En 1855, une somme supplémentaire de 100 francs est accordée à l’instituteur pour remonter l’horloge, sonner et servir de chantre.

Le 17 avril 1868, un supplément est voté pour la pose de la grosse cloche sur le modèle de celle d’Aïssey, sur enclumette en acier fondu. (Il y a-t-il un rapport avec l’enclumette qui est une petite enclume portative à l’usage des faucheurs, pour aiguiser leur faux en la battant ?)
La petite cloche

Je m’appelle Jeanne Pierrette
J’ai été baptisée par Mr Jean Férréol LALMENT, curé de Villers, desservant la paroisse de Merey.

J’ai eu pour parrain, Mr Pierre Joseph Gauthier, curé à Tarcenay, et pour marraine Mme Bte Cte de Sagey, veuve de Mr Teste, maire de la ville d’Ornans.

Mr Jean Claude Ragot, maire de Merey. 1825.

Faite à Morteau,
Par Humbert, Père et Fils
en 1825.
La grosse cloche de 1200 kilos
Je m’appelle Claude Louise Sébastienne.

J’ai été bénite par Mr Jean François Grand.

Curé de Merey.

J’ai eu pour parrain,
Mr Claude Louis Nicolin de Merey, curé à Mercey le Grand, et pour marraine,

Mme jeanne Louise Bugnon, épouse de Jean Claude Ragot, maire de Merey.

Faite à Morteau

Par G.C et P.A. BOURNEZ
Père et fils. 1842
Vierge noir de Merey Sous Montrond

Le curé BOUVERET dont le frère cadet fut véritablement l’inspirateur des pèlerinages annuels des Franc-Comtois à la vierge noire de l’abbaye suisse de Notre Dame des Ermites à Einsiedeln, imita la dévotion mariale de son puîné en faisant ériger, à l’entrée du village, côté Villers, la statue de la Vierge en l’année du choléra en 1854.